Kate pouvait voir dans le regard de son homme qu'elle l'avait blessé. Il avait cédé à son caprice et était parti sans demander son reste. Cependant elle n'osa pas toucher au café, les deux rouquines l'observaient et la mettaient mal à l'aise. Elle venait de blesser Castle devant elles, qu'attendait elle ? Un câlin. Des félicitations. Elle était stupide !
Beckett se leva et attrapa son sac avant de partir. La porte du loft se referma et elle n'était plus là. Elle ne savait même pas où elle voulait aller, elle n'avait nulle part et en plus elle ne devait pas trop s'éloigner, car elle avait rendez vous avec des médecins dans quelques heures.
Rick allait partir lundi pour deux semaines, ils se disputaient maintenant... Peut être que les réconciliations seraient pour lorsqu'il rentrerai. Après tout, deux semaines ce n'est pas si long... - énormément long -. Mais elle ressentait le besoin de s'éloigner pour arrêter de le blesser.
Ses pas rapides l'avaient mené jusqu'au precinct et elle y entra, monta au quatrième étage et alla s'installer à son bureau - c'était mécanique -. Personne n'osa la déranger et elle resta assise un long moment, les yeux dans le vide. C'est Esposito qui vint la secouer et la faire revenir sur terre.

« Je suis enceinte Javi. »

Le détective resta muet, il la regarda, puis son ventre et beuga. Il n'arrivait pas à déterminer s'il était heureux ou triste, il était entièrement perdu. Et alors que la brunette allait s'excuser, il posa une main sur son épaule et la félicita.

« Tu es sure ? »

Et il confirma.
Kate qui était déjà en haut des montagnes russes se laissa aller dans les bras du latino et le serra. C'était leur moment à eux, même Ryan n'osa rien dire. Ils profitèrent de leur moment, du fait qu'eux seuls sachent le pourquoi de cette étreinte.

« Je pousse déjà à bout Castle et il est sensible... beaucoup plus que toi. Jamais il va pouvoir m'aimer pendant les neufs prochains mois. »

La baffe qu'elle reçut derrière la tête la surprit, mais c'était du Esposito tout craché. Il lui faisait souvent ça lorsqu'ils étaient encore ensemble. Elle le regarda et il se mit à lui faire la leçon. Et la chose suivante qu'elle se rappela, fut d'être dans un taxi en direction du loft avec des mots d'excuses dans la bouche.
Arrivée devant la porte elle toqua, incertaine de ce qu'il allait se passer.

Javier était toujours là pour elle, il savait ce dont elle avait besoin. Ils avaient un passé, un douloureux passé, mais même s'ils n'avaient pas survécu en tant que couple, leur amitié en était que plus solide. Aujourd'hui il l'avait poussé à retourner au loft et à s'excuser auprès de l'écrivain et c'est ce qu'elle faisait. L'effort était là, elle était retournée au loft, toquée à la porte - malgré ses clefs dans sa main - et avait attendu qu'on vienne lui ouvrir.
Castle ouvrit la porte, lança une question inutile et repartit. Il venait de la laisser devant la porte seule, la porte était toujours ouverte, mais il n'était pas là pour parler. Et autant la Beckett d'avant aurait été lui arracher la tête, autant celle hormonale avait plus envie de s'enfermer dans une pièce sombre et se goinfrer de chocolat.
Sa tasse de café était toujours sur le comptoir, comme une pièce à conviction qu'il ne fallait pas toucher. Elle la regarda avant de poser son sac à l'entrée et de fermer la porte. Mais elle n'alla pas plus loin que l'entrée pendant un long moment, puis elle longea les murs pour atteindre les escaliers et partirent se cacher à l'étage. Elle n'avait rien à faire ici, il était toujours en colère contre elle. Le pire était qu'elle n'avait même pas bu de café. Elle n'y avait pas touché.

« Du café ! Je voulais juste boire du café et apparemment je ne peux même pas y toucher, et c'est à cause de toi ça. Je te veux en bonne santé, je veux ton bonheur, mais le café... J'en voulait juste une tasse. Je voulais juste le sentir. »

Kate marchait de long en large dans la chambre de l'écrivain, faisant de grands gestes avec ses mains.

« Et ton père... Ton père me déteste quand je suis comme ça. Il ne me parle même plus. J'en ai pour neuf mois. Neuf long mois alors si tu veux avoir un père, tu vas devoir te calmer avec tes hormones. Si tu veux un père, tu vas me laisser être calme, et faire... Je ne me souvenais pas qu'être enceinte était aussi dur... je ne me souvenais pas de pleurer autant. »

La brunette parlait au bébé en se déplaçant dans la chambre. Elle disait tout ce qu'il lui passait par la tête et ça l'aidait à ne pas aller cogner quelque chose - ou quelqu'un -. Elle ne se souvenait pas qu'être enceinte lui ai fait cet effet la dernière fois. Depuis qu'elle avait appris sa grossesse, il ne s'était pas passé une seule heure sans qu'elle n'ai eu envie de pleurer. Hormonale, oui elle l'était. Elle n'allait pas survivre neuf mois comme ça, parce qu'elle allait elle même se rendre folle.
La porte s'ouvrit et elle ne le vit pas tout de suite, ce fut l'odeur du café qui la ramena sur terre. Mais au lieu de se rapprocher pour aller prendre le précieux liquide, elle se recula, elle s'éloigna autant que possible de son fiancé.

« Non. »

La jeune femme ne voulait pas entrer dans la confusion que lui apportait son homme. Un moment, elle ne pouvait pas s'approcher du café, l'autre, elle avait droit à une tasse par jour. Il finirait par regretter et si par malheur elle perdait le bébé, ça lui retomberait dessus. Et il était hors de question, qu'elle porte seule sur ses épaules la perte de leur bébé - même si au fond d'elle, elle savait que se bébé allait naitre en parfaite santé, que sa fille serait dans ses bras bientôt -.

« Je n'aime pas te savoir énervé, surtout si c'est à cause de moi. »

Elle enleva la distance entre eux et vint s'assoir sur le lit à côté de lui.

« J'apprends... Tu es un bon père et Alexis est fantastique, mais je n'a personne. Je n'ai jamais été mère et ma mère n'est pas là pour m'apprendre... J'ai envie de pleurer en permanence. J'ai l'impression de pas faire ce qu'il faut... »

Kate l'écouta parler et elle se rendit compte qu'il était aussi incertain qu'elle. Il avait Alexis, mais ça remontait à loin et elle était différente de Meredith, elle était différente de la Beckett qu'il connaissait. Le pauvre homme était perdu et il y avait de quoi l'être. Beck aurait tué pour que sa mère vienne la voir pour lui dire ce qu'elle devait faire. Elle aurait tué pour avoir sa mère...
Castle finit de parler et se tourna légèrement vers elle pour lui demander s'il pouvait l'embrasser. Elle hocha la tête de haut en bas et se rapprocha de lui pour poser un baiser léger sur ses lèvres. Elle avait tendance à l'embrasser comme ça après une dispute, et ils se disputaient beaucoup.

« Pardon. »

L'histoire du café ça avait été de sa faute, elle l'avait entendu dire qu'il partait en milieu de journée - et donc qu'elle ne pourrait pas l'accompagner à l'aéroport - et était revenue dans la cuisine avec une attitude hostile.

« Je veux être une bonne maman pour notre bébé, mais je ne veux pas te délaisser. J'ai été horrible dans la cuisine ce matin, je t'ai poussé à bout parce que je t'ai entendu dire que tu partais en plein milieu de la journée et j'aurais voulu t'amener à l'aéroport... »

Kate se mordilla la lèvre et posa ses mains sur son ventre, comme pour se prouver à elle même que si elle agissait un peu bizarrement ces derniers jours, c'était pour une bonne cause.

« Je vais peut être m'arrondir, mais ça ne veut pas dire que tu dois me subir. Meredith ne t'as pas permis de vivre sa grossesse et je ne veux pas te faire la même chose en étant une harpie. Alors si tu vois que je vais trop loin, remet moi à ma place, même si je pleure un peu, je m'en remettrais. Je veux que tu sois heureux, je veux que ce bébé nous apprennes à nous aimer sans disputes, parce qu'on ne se disputera pas devant elle. »

« Je serais triste en partant au boulot, ça reviens au même. »

Elle n'avait pas besoin de réfléchir beaucoup pour savoir qu'en arrivant au travail lundi, elle serait triste, pathétique, sans énergie. Elle allait probablement mangé des fraises et du chocolat toute la journée avant de finir en larme dans leur lit le soir. Elle ne l’appellerai pas ce premier soir, elle pleurerai jusqu'à s'endormir épuisée. Et surtout, elle ne lui dira pas cela, sinon, il ne partirai pas.
La belle attrapa le petit doigt de son fiancé avec le sien et fit la promesse de ne pas se disputer devant le bébé. Kate voulait vraiment être une bonne mère pour son enfant, et ne voulait pas le traumatiser avec des disputes inutiles.

« Je veux que tu sois protecteur. C'est ton job, tu es le papa. »

Beckett voulait de l'espace, mais elle voulait en même temps qu'il l'étouffe, qu'il soit Castle au naturel, car c'était comme ça qu'elle l'aimait. Il était toujours sur son dos et elle aimait ça - quand ça ne l'agaçait pas -.
L'écrivain lui avait demandé ce qu'elle voulait faire et à part se faire un câlin, elle ne voyait pas quoi faire d'autre. Alors elle prit son homme dans ses bras et y resta. Il était comme un grand nounours vivant parfois, et il serrait en retour, ce qui était un énorme plus.

« Tu es sur que tu veux venir avec moi au rendez vous. Je peux y aller seule pour que tu ai un peu plus de temps avec Alexis et ta mère avant de partir. Elles ont envie de t'avoir un peu pour elle sans m'avoir moi dans le tableau. »

Ce n'était pas dit dans un sens méchant, mais elle savait que les rouquines voulaient l'avoir un peu pour elles deux avant qu'il ne quitte l'état.

« Quand tu reviendras, on ira acheter des babioles pour le bébé. Et il me faudra de nouveau pantalon bientôt... Je pourrais toujours porter tes chemises pour cacher mon ventre. »

Les deux adultes se rabibochaient et doucement, ils redevenaient câlins et tendre l'un envers l'autre. Kate se mit à sourire lorsqu'elle sentit le visage de son homme dans son cou, elle faisait ça d'habitude et là, c'était lui... C'était agréable de le sentir si proche d'elle, sou souffle chaud qui caressait sa peau, ses cils qui la chatouillaient. La brunette proposa du shopping pour lorsqu'il rentrerai de Californie et il accepta. Heureusement parce qu'elle en aurait besoin.

« Je vais être énorme quand tu vas revenir. »

Elle avait déjà un petit ventre - principalement du gras -, mais d'ici deux semaines - si elle continuait avec le même rythme - elle ne pourrait plus fermer ses pantalons. Ce n'était pas tant qu'elle aurait trop de ventre, mais tous ses jeans étaient très serrés, peau contre tissu, et elle ne voulait pas compresser leur fille. Beck voulait que son ventre puisse prendre autant de place qu'il le voulait pour que leur bébé se développe correctement.

« Ok pour le bain, mais je n'ai pas vraiment envie d'un massage. »

C'était bien rare lorsqu'elle disait non à un massage, mais son dos était encore un peu douloureux à cause de la veille et elle ne voulait pas y toucher. Elle voulait attendre que ça passe. Puis s'ils prenaient un peu, elle serait déjà détendue.
Cependant, pour prendre un bain, il fallait bouger jusqu'à la salle de bain et elle n'avait pas envie de bouger, elle était bien avec son homme dans ses bras. Il était chaud et il sentait bon.
Et Castle bougea pour la faire aller jusqu'à la baignoire qu'il mit à remplir pendant qu'ils se déshabillaient. Kate s'observait beaucoup plus qu'avant dans le miroir et elle se tourna vers son partenaire après quelques minutes.

« Tu trouves que j'ai pris de la poitrine ? J'ai l'impression que c'est le seul endroit où je n'ai pas pris. »

A se regarder dans le miroir, elle voyait ses défauts - et ses qualités -. Ses jambes étaient longues, elle avait de jolies petites fesses, mais sa poitrine n'était pas beaucoup développée. Si elle se comparait à Meredith et Gina, la compétition était loin devant elle. Elle savait que son homme aimait avoir de la matière sous les mains et ils avaient déjà parlé d'implants pendant une enquête. Elle avait dit qu'elle ne pensait pas en avoir besoin, maintenant elle y repensait. Fin ce n'était pas important, car même si elle décidait que c'était ce qu'elle voulait, elle ne pouvait pas faire ça avant un long long long moment. Son bébé passerait avant tout.

« Je voudrais juste un peu plus. »

Puis, avec un peu de chance, elle prendrait de la poitrine pendant sa grossesse et la conserverai pour toujours - l'espoir fait vivre -. Beckett reçut une fessée et elle regarda son homme avec de grands yeux. C'était étrange venant de lui, mais dans un sens, elle aurait du s'y attendre.
Ensemble, ils se glissèrent dans l'eau et elle se détendit complètement contre le torse de son fiancé. Il l'embrassait dans le cou, sur l'épaule, il était présent à cent pour cent sur toutes les parties non immergées de son corps. Et rapidement, elle sentit que ses mains étaient actives sous l'eau.

« Continue. »

Castle était magique, il savait comment changer une ambiance du pire au meilleur. Habilement, elle se retourna pour lui faire face et se cala contre lui pour être en phase avec lui. Elle se mit à somnoler - comme souvent lorsqu'elle était très détendue.

« Tu crois qu'on a conçu le bébé lorsqu'on a fait l'amour dans cette baignoire ou plus classiquement dans le lit ? Dans ton bureau peut être... On devrait faire un pari et voir le vainqueur avec la date de conception que l'OBG nous donnera. »

Kate expliqua pourquoi elle voulait plus de poitrine, par rapport aux ex femmes de son homme, mais après ça, elle ne le regarda pas dans les yeux, car il n'aimait pas parler d'elles. Elle profita de rentrer dans la baignoire avec lui pour changer de sujet et se faire plus câline. Il l'embrassait dans le cou et elle avait du mal à ne pas réagir à ça. La douceur l'emporta et ses yeux se firent lourds. Mais elle ne céda pas à Morphée et se retourna vers son homme, lui posant une question qui les ferait travailler pour sur.

« Sous la douche. »

Beck releva les yeux vers lui, puis vers la douche et sourit aux souvenirs qui venaient emplir son cerveau. Mais les idées qu'il avait lui aussi n'était pas mal. Le lit, le bureau... le canapé, les escaliers. Ils avaient profité du loft dans ses moindres recoins lorsqu'ils étaient seuls.

« Tu veux un avant gout ? »

Lui murmura-t-elle à l'oreille avant d'en mordiller le lobe. Les mains de Castle qui étaient sur les fesses de la brunette raffermirent leurs grippes, ce qui la fit sourire. Elle continuait de lui mordiller l'oreille en laissant ses mains glisser entre eux et s'approprier le torse de son homme. Elle avait toute son attention à présent, il était tout à elle. Mais ça aurait été malsain de faire l'amour maintenant, elle en avait vraiment envie... Ils venaient de se disputer et elle ne voulait pas tout régler avec une partie de jambes en l'air. Ou peut être qu'elle le voulait... Elle le voulait. Non, il n'avait pas encore gagné et elle ne pouvait pas lui offrir son prix s'il n'avait pas gagné. Logique à deux sous, mais elle réussit à s'arracher de lui pour ne pas craquer.
La belle se laissa glisser jusqu'à l'opposé de la baignoire et s'étala, laissant ses jambes se lier à celle de son partenaire. Il allait être en rage si elle se touchait maintenant - elle n'allait pas tenter de le mettre en colère -. Sans la présence tentante de son homme, l'eau qui la berçait, ça la rendait somnolente et avec le sexe de la veille qui l'avait épuisé, elle avait du mal à garder les yeux ouverts.

« On devrait y aller et manger sur le chemin des médecins. »

Kate était détendue dans le bain, elle s'endormait et s'ils n'en étaient pas sorties, elle aurait fini grognon dans le cabinet d'un cardiologue. Son homme sortit le premier de l'eau et se sécha avant de venir aider sa compagne. Castle était au petit soin, et elle le suivit pour le voir s'habiller. C'était toujours un spectacle agréable après tout... Et elle même dut choisir des vêtements. Au début, elle opta pour une grande robe d'été, puis la reposa en pensant aux examens qu'elle allait subir et enfila un jean très serré avec un tee shirt blanc. Rien de plus simple, mais tout de même un peu élégant.

« J'aimerai bien aller manger dans la petite pizzeria que l'on aime bien. »

C'était leur endroit près du loft de l'écrivain. Cette petite pizzeria était géniale. Le cuisinier faisait les meilleurs pizzas, et ils étaient tous très gentils au service. La brunette n'y allait jamais sans son fiancé, mais elle l'avait sous la main et c'était l'occasion ou jamais.
La jeune femme rassembla tout ce dont elle avait besoin et mit le tout dans une grande enveloppe brune, car elle n'avait pas l'intention de prendre son sac. Téléphone et clef dans sa poche, c'était tout ce dont elle avait besoin, oh et sa carte bleue aussi... Rick fut prêt avant elle, ce qui était un exploit.
Beckett qui jusqu'alors avait subit de nombreux baisers, lui en fit un avant d'ouvrir la porte et de l'inviter à y aller. Ensemble ils marchèrent doucement jusqu'à l'endroit qu'ils aimaient tant et s'installèrent en terrasse. Ils ne le faisaient pas souvent à cause des photographes, mais il faisait vraiment beau et Kate voulait voir le soleil - elle ne voulait pas s'endormir dans son assiette une nouvelle fois -.

« En rentrant j'irais peut être faire une petite sieste... Je suis vraiment fatiguée. »

Le petit restaurant où ils venaient d'arriver était l'endroit le plus sympa de New York aux yeux de la brunette. Elle aimait la nourriture et le fait que se soit reculé, peu de touristes venaient là, et elle pouvait profiter de son fiancé sans être dérangé.
Aujourd'hui, elle avait choisi une table en terrasse, Rick faisait dos à la rue - juste au cas où des photographes passeraient par là - et elle était à sa gauche. Leurs mains s'étaient liées à l'instant où ils s'étaient assis et maintenant, elle jouait avec ses doigts. C'était leur couple au plus beau, amoureux et heureux. Castle lisait le menu, mais elle savait déjà ce qu'elle voulait... C'était une pizzeria, mais elle voulait des raviolis aux épinards et à la ricotta. Ce n'était même pas sur le menu. Le chef, l'avait entendu dire qu'elle adorait ça un jour, et il était ami avec l'écrivain, et il lui en avait fait spécialement pour elle. Et il le faisait à chaque fois qu'elle venait.
Madison... Celle ci avait donc appelé Castle. Elle sentait le coup foireux depuis quelques jours, parce que la blondinette avait fait confirmé ça une dizaine de fois avec l'organisatrice du mariage. Appeler Castle, ça voulait dire qu'elle avait un plan en tête et qu'elle n'osait pas se lancer. Kate en avait un peu peur. Elle allait devoir parler avec son amie de ça. La calmer et lui faire lâcher le morceau.
Mais dans un même temps, elle savait que Madison ne ferait rien pour gâcher son mariage alors elle pouvait lui faire confiance. Si elle voulait comploter avec l'écrivain, c'était surement pour une bonne cause. Kate n'avait de toutes façons pas envie de se prendre la tête avec des détails. Elle avait besoin de son homme, de sa robe et de ses vœux pour le jour J... Et c'était tout.

« Oui, mais je vais les ré écrire. »

Beckett les avait écrit après être revenu des essais pour sa robe et ils étaient tristes, et pas à jour. Elle allait devoir les ré écrire et y intégrer la nouvelle part d'eux même qui était dans son ventre, mais subtilement pour que personne ne comprenne de quoi elle parlait. Puis elle allait devoir y mettre de la vie et ne pas parler d'à quel point elle le détestait au début... Surtout qu'elle ne l'avait jamais vraiment détesté, il lui avait tapé sur le système et elle l'avait repoussé car il la tentait. Elle n'avait pas voulu être une conquête de plus.
Un jeune serveur arriva près de leur table et prit leurs commandes avant de repartir vers les cuisines. Il n'y avait pas grand monde alors ça n'allait pas être trop long, mais Kate en profita tout de même pour venir poser sa tête sur l'épaule de son compagnon - et pour ça elle avait du bouger sa chaise -. Elle était toujours bien contre lui et elle lui fit poser sa main sur son ventre. Elle deviendrait peut être un peu agaçante à force de lui demander de lui toucher le ventre, mais c'était une connexion et elle aimait vraiment celle ci. Père enfant.

« Tu te rends compte, on aura notre bébé en juin prochain, on pourra partir avec Alexis et nos parents pour l'été. Tu auras quelqu'un avec qui jouer en permanence. »

Elle leva les yeux au ciel en faisant cette petite mimique adorable avec sa bouche pendant qu'elle pensait.

« Peut être pas jouer en juin, mais je suis sure qu'il ouvrira ses cadeaux de Noël avec excitation avec son papa pour son premier Noël. »

Etait elle vraiment en train de parler du Noël de dans deux ans ? Oui, c'était comme ça qu'elle voyait les choses, infinies... Et même si leur bébé n'aurait que six mois à ce moment là, ça ne l'empêchait pas de le voir ouvrir ses cadeaux avec son père. Mais cette années, elle allait l'avoir pour elle seule, l'écrivain allait devoir attendre jusqu'au matin pour avoir ses cadeaux - pas se jeter dessus à minuit une -.

« Oui, puis tu sais, je l'ai dit à Esposito... On peut le dire à tous nos amis proches après qu'on se soit assuré qu'elle va bien. »

Kate l'avait annoncé à Esposito un peu plus tôt dans la journée et il l'avait très bien pris. C'était encore tôt dans sa grossesse pour commencer à l'annoncer, mais elle avait confiance en la vie qui grandissait en elle. Elle savait que cette fois, elle aurait le bonheur d'avoir un bébé dans les bras à la fin de sa grossesse. Mais en même temps, elle ne voulait pas l'annoncer à tout le monde, tout de suite, elle voulait quelques semaines rien que pour elle et sa famille, ses proches très très proches... Et les amis de son fiancé faisaient partis de ce groupe de gens très très proches.
Une serveuse leur apporta leurs plats et l'écrivain du la lâcher pour aller manger. C'était étrange de ne plus l'avoir tout contre elle, mais elle partit se remettre devant son assiette et à la première bouchée, elle oublia qu'il n'était plus là. Les raviolis étaient délicieux, comme d'habitude, et la jeune femme se régalait. Castle lui parlait de ce qu'il ferait pour le premier Noël de leur enfant et elle vit glisser doucement dans ses propres pensées. Son visage était souriant, alors elle le laissa dans son monde jusqu'à ce qu'il revienne de lui même sur terre. Et il revint avec une phrase à laquelle elle ne s'attendait pas beaucoup, pas du tout...

« Tu veux te reclure dans les Hamptons ? Je serais fatiguée, mais ça ne m'empêchera pas de recevoir nos amis pour leur présenter notre petite. »

Ça ne faisait pas partie du plan de Beckett de partir vivre recluse dans les Hamptons. Elle aimait New York. Et aurait besoin d'aide. De beaucoup d'aide. Elle allait avoir besoin de tous ses amis à porter de main au cas ou quelque chose n'irait pas. Puis si les paparazzis décidaient de les embêter, elle leur montrerai son côté maman ours, prête à tout pour protéger sa petite.

« On verra d'accord... Je n'ai vraiment pas envie d'aller vivre aussi longtemps dans les Hamptons. J'adore l'endroit, mais ce n'est pas New York... J'aime New York. »

« Il est content pour nous. Mais je suis sure qu'il a peur de me voir toucher le fond une nouvelle fois s'il arrive la même chose qu'avec Eleonora. »

Esposito allait surement venir parler à Castle pour lui demander de faire attention à la brunette, de prendre soin d'elle et de l'aimer malgré ses caprices les plus dingues. Le latino savait comment elle était lorsqu'elle était enceinte et voulait vraiment que son ex compagne/collègue, soit enfin heureuse. Il l'aimait bien, plus que bien, elle était comme une petite sœur pour lui.
Le futur papa se mit à parler d'un futur pas si lointain et elle l'écoutait avec intérêt. Il était plus au courant qu'elle pour ce genre de chose, il était déjà papa. S'il disait que les Hamptons étaient plus calmes, elle irait, mais elle aimait trop New York pour quitter sa ville pendant plusieurs mois. Quelques jours peut être, semaines tout au plus.

« On verra d'accord ? On pourra faire quelques allers retours là bas. »

La jeune femme était délicate avec ses raviolis et prenait son temps pour les manger, elle entrecoupait le tout avec de l'eau et du pain. Elle n'avait pas encore de nausées et voulait tenter de les éviter alors elle faisait attention. Pas de grosses bouchées, pas manger vite, pas manger certains aliments... Elle était prête, beaucoup plus prête qu'elle n'avait pu l'être pour Eleonora.
Les paroles de Castle la travaillait. Kate le connaissait et s'il avait parlé des Hamptons, c'était surement parce que Meredith avait vécu un enfer après la naissance d'Alexis. Son cerveau travaillait rapidement, elle pensait à elle, mais surtout à son bébé. Elle ne serait pas une de ces mamans qui montrent leurs petits à tout va, elle voulait le garder pour elle - et ses proches -.

« Je pourrais peut être accoucher là bas pour que ce soit moins médiatisé qu'ici. »

Beckett avait une confiance aveugle dans les hôpitaux de New York, ils étaient réputés pour être les meilleurs du pays, mais elle n'en connaissait aucun dans les Hamptons. Mais la population était majoritairement riche alors elle se dit qu'il devait y avoir un bon hôpital... Elle espérait, parce qu'il était hors de question qu'elle accouche chez eux. Elle voulait la péridurale et un tas de machines branchées à son corps pour la rassurer. Le trip 'tout naturel' n'était pas pour elle, elle avait assez souffert comme ça.

« Tu penses que tu seras avec moi le jour J ? »