C'était un Noël fantastique pour la brunette qui n'en revenait pas d'avoir tout le monde avec elle au pied du sapin. Elle était heureuse, mais avait faim. Et même en s'éclipsant dans la cuisine pour grignoter une part de gâteau, elle n'arriva pas à être seule deux minutes. D'abord Hugo qui voulait le remercier. Puis son mari qui lui apportait son cadeau. Fin ses cadeaux. Il avait mis la dose pour sa femme. Kate aurait été heureuse avec uniquement le petit bracelet, mais lorsqu'elle découvrit le reste, elle se mit à le regarder avec persistance. Comment avait il réussi à avoir tout ça. C'était beaucoup trop pour elle.

« Merci, mais tu n'aurais pas du. »

La brunette l'attira vers elle et l'embrassa pour le remercier. Elle se mit alors à regarder les livres. Il avait vraiment fait fort... Elle continua d'observer ses cadeaux et s'arrêta sur le prochain Nikki Heat.

« Et j'ai pas le droit d'avoir une dédicace pour celui ci ? »

Kate se mordilla la lèvre inférieure.

« Ou peut être que tu veux attendre ce soir pour signer une partie un peu plus privé de mon corps. »

Beck avait posé ses mains sur son ventre comme si elle avait voulu protéger les oreilles de leur bébé. Il ne fallait pas qu'il entende ça, pauvre petit... Mais la belle était sérieuse, elle voulait que son livre soit dédicacé, ou sa poitrine. Elle était heureuse de son cadeau, même si elle ne pourrait pas aller à la moitié des avants premières/séances de dédicaces car trop enceinte. La belle ne l'avait pas encore dit à son homme, mais elle ne comptait plus l'accompagner nul part à partir du sixième mois.
Les deux amoureux retournèrent au salon avec tout le monde parce qu'Hugo les réclamait. Il voulait faire une photo avec eux. Ils en firent un paquet. Le petit adorait faire des photos... Un peu trop parfois. Kate alla se caler dans les bras de son papa, il profitait énormément de sa fille, du bébé. Il ne l'avait pas été pour Eleonora, mais là, c'était un peu comme s'il profitait tant qu'il pouvait.

« Chéri, tu ne veux pas faire du café. Je vais descendre acheter des croissants. »

Kate accepta de rencontrer les amis écrivain de son mari, ça lui faisait toujours un peu peur, mais elle avait un bon garde du corps. Puis les deux amoureux retournèrent au salon et rapidement - trop -, son homme et Hugo partirent pour acheter des croissants. Ils étaient vraiment choux lorsqu'ils voulaient prendre soin. Et les autres prirent exemple en la forçant à rester assise pendant qu'ils préparaient le petit déjeuner. Beck s'éclipsa et partit prendre sa douche, assez rapide pour qu'elle puisse enfiler sa nouvelle lingerie par dessous une robe. Ses bas étaient maintenus par le porte jarretelle que son mari lui avait acheté. Sa lui allait très bien malgré sa grossesse. Elle remit une nouvelle fois une robe avant d'enfiler ses talons. Elle pensait à plus tard lorsque leurs amis viendraient. Elle ne voulait pas être débraillée lorsqu'ils arriveraient. La belle sortit de la chambre en même temps que ses hommes arrivaient dans le loft. Hugo bien éduqué posa les croissants sur la table et partit se laver les mains avant de voir sa maman. Et hop, une fusée pour grimper dans les bras de sa mère et avoir un câlin.

« Alors poussin, papa a été sage ? »

L'enfant confirma ça et ensemble ils allèrent s'assoir à table. Hugo fila voir son père et ils se murmurèrent des mots à l'oreille. La première question remplit le cœur de la brunette de bonheur, mais la seconde la refroidit tout aussi sec. Elle ne voulait pas de prétendante pour son père, même si la maîtresse de son fils était une bonne personne, la jeune femme refusait. Pas moyen qu'ils ne se retrouvent face au même spectacle qu'hier au soir.

« Rick... »

Elle voulait attirer son attention, mais personne ne la captait. Jim posait des questions à l'enfant pour en savoir plus et tout le monde semblait captivé. C'était étrange. Mais la belle se concentra sur son croissant et regarda son fils qui rayonnait de bonheur, ce n'était pas le seul dans ce cas. Son père l'était aussi. La belle se mit à alors à parler avec eux, à pousser son papa à elle vers la maîtresse du petit.

« Poussin, avant de retourner à l'école il va falloir faire ce que tu m'as promis. »

Hugo avait promis à sa mère de choisir un de ses jouets de Noël et de le donner à une association pour des enfants en difficulté. L'enfant sauta sur ses pieds et partit farfouiller dans ses jouets. Il revint avec le livre que lui avait offert son papa et un jeu vidéo. Il donna le jeu vidéo à sa maman et le livre à son papa.

« Je veux donner ma console et tous les jeux... Puis je veux que papa il lise le livre. »

Tous les petits déjeuners n'étaient pas aussi joyeux que celui ci. Parfois il y avait des pleurs, d'autres des fous rires, aujourd'hui c'était des moments très mignons. La brunette observa son mari lire des histoires à son fils, ils aimaient tous les deux partager des moments comme ça. Un vrai moment père fils.

« Poussin, se sera peut être une fille. »
« Non, t'as promis maman. C'est un garçon... »
« D'accord poussin... Maman elle va avoir un garçon. »

La jeune femme ne pouvait rien y faire, mais elle ne voulait pas contrarier son fils. Pas ce matin. Elle le connaissait assez pour savoir que même si elle accouchait d'une fille, il s'adapterait. Bien sur, il serait déçu, mais il resterait un grand frère adorable. Il lui avait promis d'être gentil... Kate pensait vraiment avoir une fille, mais commençait à penser qu'elle devait avoir un fils pour ses hommes. C'est l'obstétricien qui leur dirait ça dans un peu plus d'un mois.

« Je ne veux pas d'une petite sœur ! »

La voie de l'enfant lui valut d'avoir un regard noir de sa mère.

« Ce n'est as parce que le papa Noël est passé que tu peux être désagréable. Et si tu reparles comme ça, c'est pas ta que ta console qui va partir pour les petits enfants pauvres. »

Hugo se tut et arrêta de regarder sa mère, il lui tourna même le dos de peur de se faire engueuler. Ça arrivait parfois et après quelques minutes, il retournerai jouer avec sa maman. Bon pour le moment, ils se faisaient la tête et elle se vengeait en mangeant croissants sur croissants.

« Hugo, aller viens là, tu m'avais promis que tu ne me ferais plus la tête pour ça. »
« Mais tu veux prendre mes jouets... »
« C'est pas vrai. Je m'excuse poussin. »
« Moi je veux quand même rester avec papa. »
« Ok. »

« Ce n'est pas grave poussin. »

La relation mère/fils était mouvementée, il y avait de l'amour entre eux, mais aussi beaucoup de tension, de défis. Ils se cherchaient et se trouvaient, parfois un peu trop durement. Alors oui, ils s'engueulaient, se faisaient mal, mais au final, ils finissaient toujours par s'étreindre. Comme aujourd'hui où Hugo finit par s'excuser et embrasser sa mère.
Le petit garçon partit jouer avec sa voiture télécommandée pendant que la moitié de sa famille partit se préparer à l'étage. Kate se retrouva seule avec son homme à table et comme le petit ne les regardait pas, elle remonta sa robe. Son mari ne mit pas longtemps à voir ce qu'elle voulait lui montrer. Les yeux bleus qui la fixaient étaient brulants... Mais c'était le jeu. Elle se leva et commença à débarrasser la table.

« Oui... Mais toi tu devrais aller prendre une douche froide. »

La brunette alla près de Castle et s'assit sur ses genoux. Elle pouvait sentir son envie, mais savait aussi qu'ils ne pouvaient pas craquer devant leur fils. Elle finit par s'écarter de lui et l'envoya se préparer. Leurs amis allaient arriver et elle voulait les accueillir comme il le fallait. Rick venait à peine de partir pour se doucher, qu'Hugo venait tout excitée près d'elle.

« Je veux prendre la douche avec papa. »
« File vite avec lui et dis lui que je le t'aime. »

Beckett finit de ranger la table où ils avaient pris le petit déjeuner et quand elle eut fini, elle partit s'allonger sur le canapé. Un thé en main et le prochain Nikki Heat dans l'autre. Les pages glissaient sous ses doigts, c'était passionnant et alors qu'elle allait atteindre la fin du premier chapitre, ça toqua à la porte. Martha fut plus rapide qu'elle pour aller répondre, mais elle se leva quand même. Tout le monde était dans l'entrée - sauf Castle et Hugo - pour se dire bonjour.

« Hey, comment ça va ? Il ne sont pas encore prêt, mais entrez. »
« Aaaaaaah la douche de papa elle est trop froide ! »

Hurla le petit garçon en arrivant tout nu. Mais en voyant tout le monde devant lui, il s'arrêta et se calma. Puis comme s'il s'agissait de rien, il se mit à faire des bisous à tout le monde en disant bonjour. Les rouquines et Jim quittèrent l'appartement, ils avaient d'autres choses à faire, et Kate se retrouva donc avec ses amis, mais aussi un petit garçon tout nu. Hugo fut vite renvoyé dans la salle de bain, mais il y alla à contre cœur, il aimait être tout nu.

« Il est comme son père. »

Quand elle vit ses hommes revenir, elle fit un petit clin d’œil à son mari en remontant légèrement sa robe pour le laisser voir. Elle aimait jouer avec - le rendre dingue -. Puis ils s'assirent au salon pour ouvrir les cadeaux, mais Kate fila vite pour ouvrir une bouteille de vin et pleins de jus de fruits... Les femmes enceintes étaient en nombre aujourd'hui, alors elle s'occupait plus d'elles que de ces messieurs.

« Qu'est ce que tu dis poussin ? »
« Merci ! »
« Et ? »

Le petit sauta sur ses pieds et il fit le tour pour donner des bisous et il s'arrêta sur les jambes de Lanie. Il aimait beaucoup la légiste et lorsqu'elle venait au loft, il ne la lâchait plus d'un pouce. S'installant sur sa grande amie, il rendit Javier un peu jaloux, mais le latino n'avait aucune chance devant ce petit bout de choux. Beckett ouvrit ses deux nouveaux cadeaux et sourit en découvrant le présent de Javi et Lanie, des menottes fourrures... Comme s'ils n'en avaient pas déjà ici. Toutefois, ça faisait rire et elle aimait bien. Surtout que Castle avait reçu un truc du genre aussi, mais il refusait de le montrer. Bon, ce n'était pas grave, elle le verrait au soir. Elle en était sure rien qu'à cause de l'épisode du matin.

« Pipou. »

L'enfant était venu la voir en se tenant les parties alors elle s'était levée pour l'accompagner. Il avait encore besoin d'un peu d'aide pour s'habiller. C'était bien le seul problème pour lui. Il fit ce qu'il avait à faire avant d'échapper à la surveillance de sa maman et de retourner au salon les fesses à l'air.

« Je suis super tout nu !! »

L'enfant courrait dans le salon et les chiens le suivait. Bon c'était chou, elle reconnaissait son mari dans son fils, à une exception. Son mari ne faisait pas ça lorsqu'il y avait des invités.

« Quand tu reviendras mettre ton pantalon, peut être que tu pourras avoir ton dernier cadeau... »

Hugo s'arrêta et se cacha derrière le canapé pour observer sa mère. Il essayait de voir si elle mentait ou pas - elle mentait - et lorsqu'il le comprit, il se remit à courir partout en chantant une chanson stupide à tue tête. Un vrai Castle.

« C'est pour ça que je veux une fille. »

« Je n'ai jamais vu Alexis faire ça. »

La rouquine était souvent son argument, car elle ne faisait pas toutes les bêtises que son père et son frère faisaient. Et courir nue dans le salon, n'était pas un des hobby de sa belle fille. Hugo fut rattrapé et habillé avant de retrouver sa place contre Lanie. Le petit garçon était très curieux à propos des bébés et c'était normal, car il était entouré de femmes enceintes.
Pendant que leur enfant attirait l'attention de la foule, Castle se mit à parler à l'oreille de sa femme. Il la taquinait et poussait les limites pour la faire rougir. Bien sur que ça ne la dérangeait pas de le voir courir nu dans le salon. Bien sur qu'elle voulait utiliser ses menottes ce soir. Mais pourquoi avait il besoin de le dire alors que tout le monde était là ? Sa température venait de grimper de plusieurs degrés et tout son corps rougissait sous le coup de l'envie débordante qui la gagnait.

« Maman, t'es toute rouge. »
« Il fait chaud poussin, c'est tout. »

Tout le monde comprit que c'était un coup de Rick, mais personne ne dit rien. Elle but son verre et se fit toute petite pour ne pas attirer l'attention sur elle. Si elle avait été seule à cet instant, la pureté de Castle n'aurait pas fait long feu. La brunette prit les devants et croisa ses cuisses avant de voir sa robe remonter sur sa peau. Seul son mari pouvait voir l'objet du crime. Vengeance. Une vengeance bien calculée. Discrètement, elle glissa ses doigts sur sa peau et se mit à jouer avec une attache de son porte jarretelle. Elle savait qu'elle ne pourrait pas jouer longtemps à ce jeu là, car Hugo ne pouvait pas papoter tout seul pendant une heure... Quoi que...

« Je vais chercher de quoi grignoter. Rick j'ai besoin d'un coup de reins... mains. »

Elle y avait pensé et le lapsus lui avait échappé. Leurs invités se mirent à rire - il y avait de quoi - seul l'enfant ne comprenait pas trop ce qu'il se passait. Kate partit en cuisine, le sourire aux lèvres et les joues d'un rouge vif. Elle avait besoin des deux, un coup de reins et un coup de mains de la part de son homme.

« Je n'en loupe pas une... Au moins ils rigolent tous. »

Les deux amoureux avaient quitté leurs invités sur un lapsus de Kate qui avait fait rire tout le monde. Dans la cuisine, au lieu de tout faire pour se refroidir, ils se chauffaient. Plaquée contre le frigo, la jeune femme avait envie de remonter ses cuisses autour du bassin de son mari et de faire l'amour. Dommage pour elle il y avait du monde autour. Oh ce soir ça allait encore trembler chez les Castle. Et le pauvre chou avait besoin de se rafraichir, parce qu'il avait très chaud.

« Parce que tu croyais pouvoir me donner des coups de reins, mais il va falloir te contenter de ramener le plateau là au salon. »

Beck sourit en lui mettant le plateau dans les mains. Elle en prit un elle aussi et partit au salon en roulant des hanches comme il n'était pas permis. Se rasseyant à côté de Javier, elle vit son fils qui comatait sur les jambes de Lanie. Le petit avait eu une courte nuit alors c'était normale, mais elle demanda quand même à son amie si ce n'était pas trop lourd pour elle. Ça ne l'était pas apparemment, mais Poutchi l'était un peu plus sur les jambes de Kevin. C'est vrai qu'il avait grandi - beaucoup -. Du coup, Kate l'appela pour qu'il aille se mettre au panier avec Castle.

« Mon cœur, tu veux bien mettre un peu de musique. »

La jeune femme vit son homme partir du fauteuil et d'un coup d’œil, elle ordonna aux deux chiens de venir lui voler sa place. Elle voulait faire en sorte que son mari soit forcé de venir s'assoir à côté d'elle. Pas à cinq mètres d'elle. Il revint et Kate se fit petite pour qu'il ai assez de place pour s'assoir. Une fois bien installée, elle posa sa tête sur l'épaule de son mari et regarda la scène devant elle. Sans Castle, elle n'aurait pas eu tout ça.

« Maman, doudou. »

Sa sentait la sieste alors elle sortit un doudou de sa poche - elle en avait toujours un - et lui donna. L'enfant l'agrippa avant de s'endormir comme une masse sur sa tatie Lanie. La maman donna une petite tape sur la cuisse de son mari et se leva pour partir plus loin avec Jenny. Elle voulait voir les livres que Castle lui avait offert alors elle le faisait. La blondinette s'était rapprochée de la détective depuis qu'elles étaient enceintes. C'était un bon moyen pour faire des activités entre elles.

Jenny et Lanie regardaient les nouveaux livres de la brunette pendant que celle ci se mettait à cuisiner. Elle avait vu ce que voulait faire son mari et il était hors de question qu'elle mange aussi gras. C'était Noël, mais tout de même... Kate aimait manger sein - et Hugo était passablement comme elle, sauf pour les frites -. Elle mit des filets de poissons sur le feu et réchauffa des légumes, puis se tourna vers ses deux amies. Celles ci étaient assisses, le nez plongé dans les bouquins qu'elle avait eu. Sans les déranger, elle leur donna des verres d'eau et des trucs à grignoter. Beck se connaissait, elle allait mettre du temps à tout préparer, même si c'était simple. Cuisiner n'était pas son truc, ça l'était un peu plus qu'avant, mais en général, elle laissait son mari faire. La belle s'appliquait jusqu'à sentir des mains sur ses jambes. Son fils endormi s'était faufilé jusqu'à elle après sa sieste. Sa micro sieste. Surement à cause des garçons qui étaient très bruyants devant la télé.

« Papa et les tontons ils font trop de bruit »
« Je sais poussin. Tu veux aider maman à faire le repas ? On ira jouer dans la neige tout à l'heure. »

L'enfant acquiesça, mais elle pouvait voir qu'il était épuisé. Elle le prit sur sa hanche et commença à mettre tout dans des assiettes sans le lâcher. Il se rendormait sur elle alors elle donna rapidement une assiette à tout le monde avant d'aller mettre l'enfant dans son lit à l'étage. Là il était au calme et pourrait se reposer pour de bons. La belle serait bien resté avec lui parce qu'il avait l'air paisible, mais son estomac grognait. Kate redescendit et partit manger son poisson. Pour une fois, c'était plutôt bon...
Comme les hommes jouaient toujours avec leurs stupides jeux vidéos, elle prit le dernier Nikki Heat et partit avec ses amies pour lire/discuter. C'était calme et ça plaisait à Beck. L'avant Noël ne l'avait pas été, car entre les crimes et les cadeaux à trouver, ils avaient tous du courir dans tous les sens. Même le bébé ne bougeait plus. Ce n'était pas rassurant pour la brunette, mais elle se forçait à ne pas y penser. Il devait dormir ou elle ne le sentait pas.... Elle ne vivait pas le même scénario qu'avec Eléonora. La jeune femme finit par demander à Lanie. Son amie savait le stress qu'elle pouvait expérimenter, mais à peine avait elle posé la main sur le ventre de sa meilleure amie que celui ci bougeait. Kate sourit... Reprit une grande bouffée d'oxygène.

« Je stress tellement à l'idée de le perdre... Je n'en parle pas à Rick, mais c'est toujours dans ma tête. »

Les trois femmes posèrent leurs livres pour parler de leurs grossesses, des peurs et des bonheurs.

Après avoir regardé les livres, monté le petit au lit et fait le repas, les hommes s'étaient enfin décidés à venir à table. Du coup, les filles avaient suivit et elles s'étaient toutes mises à côtés de leurs hommes respectifs. Et heureusement, parce que la question des prénoms tomba. Kate ne répondit rien et lança un petit regard à son mari, sa jambe était venue se coller à la sienne pour avoir du soutien. Seul lui pouvait comprendre. Lui et Javier, mais Javier ne semblait pas penser comme elle. Il avait besoin de prévoir, d'imaginer le futur pour que tout fonctionne, contrairement à elle qui vivait au jour le jour.

« On a pas de prénom, mais on est paré pour les couches. »

Hugo avait beau n'en porter que pour la nuit, ça avait permis à la jeune femme de s'entrainer. Et oui, les accidents, ça arrivaient parfois. Même si le petit était très bon pour rester au sec toute une nuit.

« Cela dit, il y a tout de près, sauf le prénom et le bébé. »

Beckett regarda son homme. Ensemble, ils avaient tout préparé à la vitesse grand v comme si le petit pouvait arriver d'une minute à l'autre. Ce qui n'était pas le cas. Ils étaient impatients. Stressés. Heureux d'être parents bientôt. Quoi qu'ils étaient déjà parents et lorsqu'elle pensait à son fils, elle ne pensait pas à tous les malheurs qui pouvaient arriver à leur bébé...
La brunette s'approcha de l'oreille de son fiancé et lui murmura un petit je t'aime. Tout le monde le vit, mais personne n'osa commenter. La détective n'était pas de celle à montrer ses sentiments avant, mais avant elle n'avait pas Castle.

« Il y a bien un truc qu'on n'a pas encore. Les doudous. On est pas d'accord sur quoi lui prendre. Mais ça viendra tout seul quand on saura si c'est une fille ou un garçon. Même si je sais déjà que c'est une fille. »

« Il dort le pauvre petit. Il veut un frère pour jouer, c'est compréhensible. »

Kate avait parié avec son fils sur le sexe du bébé, un petit pari gentil, mais quand même. Ce jour là, il lui avait dit pourquoi il voulait un frère et pas une sœur, mais c'était un secret. Hugo n'aimait que les filles qu'il pouvait embrasser, être amoureux avec, et il ne pouvait pas faire ça avec une sœur, même si elle était très jolie. Il l'avait fait rire.
L'histoire des doudous les firent tous sourire. Castle voulait un truc microscopique alors qu'elle voulait quelque chose d'un poil plus gros. Fin elle voulait que leur enfant puisse y trouver du réconfort. Mais après qu'est ce qu'elle en savait, elle n'avait encore jamais eu affaire à bébé/doudou.
Les yeux de tous se posèrent sur Jenny. Son enfant semblait faire des siennes. Ça passa, mais d'un coup, les trois femmes ressentirent un coup en même temps. Étrange et elles ne furent pas les seules à le penser. Leurs hommes tiraient des têtes extra ordinaires.

« Viens toucher mon cœur, il danse. »

C'est vrai que pour le coup, le petit faisait pleins de bons. Elle le sentait très bien et voyait son ventre bouger sous sa robe. C'était flagrant. Beck n'avait plus à guider son homme, il pouvait le faire lui même. L'enfant prenait de la force au fil des jours, et même s'il n'était pas prêt à voir le jour, il était assez grand pour partager avec son père. Un papa qui attendait ça depuis longtemps alors ça faisait plaisir à la brunette de le voir si heureux. Elle se demandait même s'il ne préférait pas voir son ventre bouger plutôt que la console qu'elle lui avait offerte.

« Tu le sens ? Peut être qu'Hugo à raison, peut être qu'on a fait un footballeur. »

Et en parlant du petit monstre, celui ci descendait avec son doudou dans les bras. Il était endormi alors elle se dépêcha d'aller le récupérer parce qu'une chute dans les escaliers ne seraient pas cool. Il ne réclama rien et accepta de rester sur sa mère. Seulement quand le bébé lui donna des coups, il grogna et se mit à repousser le ventre de sa maman. Ses yeux s'ouvrirent et il comprit.

« Tu veux jouer au foot ? Si tu veux je vais chercher une balle et je te la balance. »
« On balance rien du tout sur maman. Tu peux sur papa, mais pas sur maman. Elle est fragile maman. »

« On sait tous que tu es fragile chéri. »

Castle était parfois leur défouloir. Ils s'accordaient silencieusement pour le taquiner. Même Hugo s'y mettait maintenant. Le petit avait une idée en tête à présent, aller jouer à la balle dehors, mais l'idée ne plaisait pas trop à la maman. Et cela même si les trois hommes allaient avec lui.
La belle les accompagna jusqu'à la porte pour aider le petit à se couvrir. Manteau, gants, écharpe, bonnet, bottes, il était fin prêt pour affronter le froid et pourtant elle retint son mari pour lui donner les dernières consignes. C'était le 25 décembre et elle ne voulait pas d'accident, surtout pas pour son petit loulou.

« Fais attention à lui. Pas trop longtemps dans la neige et pas près de la route. »

C'est avec la boule au ventre qu'elle les laissa sortir. A peine la porte était elle fermée que la jeune femme partit se mettre à la fenêtre pour les voir. Rapidement ils se mirent à jouer et elle fit son collègue latino glisser sur une plaque de verglas. Il ne tomba pas, mais n'en fut pas loin. Alors Kate ouvrit la fenêtre pour parler à Rick.

« Castle ! Ne le laisse pas courir s'il y a du verglas. »

Si Hugo venait à tomber et à exploser son crâne par terre, elle ne tiendrait pas le choc. Ce qui devait arriver arriva. Hugo glissa et tomba en arrière. Heureusement qu'il y avait de la neige pour amortir sa chute, parce qu'elle n'aurait pas donné cher de la vie de son fils. La brunette se dirigea vers la porte, elle voulait récupérer son petit, mais ses amies la firent rester à l'intérieur. Elles la firent s'assoir et lui collèrent un café dans les mains ainsi que Nikki Heat.

« Il va se faire mal si je ne vais pas le chercher. »

Elle ne pouvait ni lire, ni boire, elle était figée à l'idée que son enfant ne se blesse. Jamais elle n'avait été si protectrice, pas même pour Castle.
Puis le son qu'elle ne voulait pas entendre arriva, les hurlements de son petit garçon. Elle ne prit même pas le temps d'enfiler son manteau, juste les stilettos qui trainaient dans l'entrée et elle courut jusqu'en bas de l'immeuble pour voir ce qu'il se passait. Son bébé était par terre et il se tenait le coude en suppliant de rentrer. Il avait mal, ce qui valut un regard noir aux trois hommes en face d'elle.

« Je t'avais dit de ne pas le laisser courir ! »

Un peu en colère - et froide - elle rentra à l'intérieur, Hugo dans les bras et elle le ramena dans le loft. Lanie vint vers eux pour voir ce qu'elle pouvait faire, mais avec le blouson du petit impossible de voir. Kate dut lui retirer et à entendre les hurlements d'Hugo, il souffrait le martyre. Il n'y avait pas de sang, mais le coude était très gonflé, ne bougeait plus... Le verdict de la légiste tomba vite, c'était cassé et il allait falloir faire un tour aux urgences. Jenny avait apporté de la glace et ce n'est qu'à ce moment là que les garçons revinrent avec les chiens.

« Ça va aller poussin, papa va venir avec nous et on va te faire un chouette plâtre. »

Lorsque leurs amis partirent, Kate s'enferma dans le silence. Elle en voulait à son mari de ne pas avoir été prudent. Elle lui avait pourtant répété plusieurs fois de ne pas le laisser courir sur la glace, il ne l'avait pas fait. Maintenant leur fils souffrait et elle avait du mal à gérer la situation.
Hugo se retrouva dans la voiture, avec sa mère à côté de lui et une jolie petite couverture autour de son corps, il pleurait toujours... Beck devait se battre pour ne pas pleurer devant lui. Castle fit tout pour qu'ils arrivent à l'hôpital rapidement et en une pièce, mais elle ne lui adressait toujours pas la parole. Elle aurait voulu rester chez elle que de venir ici, surtout dans sa tenue. Sa robe, ses chaussures, rien n'allait pour cet endroit. En plus il y avait du monde, pleins de blessés à cause de la neige, d'autres plus générique, mais elle pouvait voir qu'il allait attendre des heures avant d'être pris en charge.
Alors elle s'assit à côté de son mari - qui tenait leur enfant - et se mit à remplir les papiers. Elle était concentrée, ne regardait aucun de ses hommes parce que l'un lui donnait envie de pleurer, l'autre d'étrangler. Puis le stress la mettait à rude épreuve et après presque deux heures à attendre, elle s'endormit sur l'épaule de son mari. Épuisée, à bout de force.
La main d'un homme la réveilla bien plus tard et elle ouvrit les yeux, c'était Rick. Ils avaient été appelé et devaient aller se faire examiner, fin surtout Hugo. Il était toujours réveillé, et elle aurait pu parier qu'il avait pleuré toutes ses heures... Il voulait dormir, mais la douleur l'en empêchait.
Le médecin les envoya faire une radio et lorsqu'il l'obsersa, il ne fut pas long à donner ses conclusions. Une belle fracture net du radius cubitus avant le coude et une déplacée du coude. Hugo allait passer sur la table d'opération pour réduire les fractures avant d'avoir un beau plâtre. La table d'opération... Kate créa enfin un contact visuel avec son fils qui s'était remis à pleurer de plus belle à l'idée de se faire endormir tout seul. La belle pouvait comprendre, et alla vers lui pour le rassurer.

« Tout va bien se passer poussin. J'irais aussi loin que je pourrais avec toi et après je vais veiller sur doudou pour toi. Ils vont t'aider à dormir et quand tu te réveilleras tu auras ton plâtre. Peut être même que le bobo sera parti. »

Hugo n'était pas une urgence chirurgicale, mais comme il était un enfant, ils - les médecins et peut être même Castle - décidèrent de le transférer dans une hôpital privé pour enfant à quelques rues de là. Le transport se fit en ambulance, une expérience de plus pour l'enfant, mais lorsqu'ils arrivèrent, il fut tout de suite prit en charge. Peut être un peu trop vite pour Beck qui n'eut pas vraiment le temps de dire au revoir à son fils. Ce n'est pas elle qui le changea, ce n'est pas elle qui lui parla avant qu'il se passe poser sa perfusion, ni lorsqu'on lui donna du gaz relaxant. Elle se sentit mise à l'écart et terrifiée à l'idée qu'il ne s'en sorte pas. Alors que ce n'était que de petites fractures.
La salle d'attente était grande, vide. Ils n'étaient que deux dans la salle et ne se parlaient pas. Kate en voulait toujours à son mari. Il n'avait pas protéger leur enfant. Il n'y avait rien de pire à ses yeux...

« Je t'avais dit de ne pas le laisser courir sur le verglas. »

Ce fut la seule phrase qu'elle prononça pendant un long moment. Elle préférait être en tête à tête avec soit même, à se toucher le ventre et penser à son fils. Le pauvre petit. Un chirurgien arriva pour leur dire que tout s'était bien passé et qu'ils pouvaient aller voir leur fils, mais qu'il était toujours endormi. La maman se précipita au chevet du petit garçon et le vit là, toujours endormi, tout pâle, plâtré. Le voir comme cela déclencha un élan de colère en elle.

« Tu as vu ce que tu as fait ? Tu es sensé être un père, pas un gamin ! Je comprends mieux pourquoi tu n'as eu qu'un enfant malgré toutes tes conquêtes... »

Ses mots avaient dépassé sa pensée et elle sut tout de suite qu'elle avait été trop loin. La jeune femme s'écarta du lit d'Hugo pour qu'il puisse prendre sa place.

« Pardon, j'ai été trop loin. »